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Les zombies sont ils humains ?


Et au delà de cette question le zombie est il forcement un monstre ?


 

A plusieurs occasions on nous a montré des zombies plus ou moins domestiqués pour servir de partenaire de jeux (Shawn of the dead) ou pour l'expérience (Day of the dead), voir carrément intégré comme dans le « Buddy movie » Flic ou zombie ou plus récemment dans la série humoristique Santa Clarita diet. Alors peux t'on imaginer cohabiter dans une sorte de statut quo, à défaut d'harmonie ?

Rappelons quand même que le zombie est un mort-vivant qui n'aspire qu'à dévorer les vivants. Si on le compare avec un autre mort vivant, le vampire, on constate qu'ils n'ont pas grand chose en commun. Le vampire est intelligent, doté d'une force exceptionnelle, il a parfois des pouvoirs surnaturels et surtout il vie en société. Il chasse la nuit comme un prédateur mais ne cherche pas à éradiquer l'espèce humaine, au pire, il veux l'asservir. Le zombie quant à lui, outre un physique peu avantageux, à la caractéristique d'être dénué de toute conscience. Il se contente de déambuler sans but et d'attaquer n'importe quel vivant, sans discernement. Il est un ennemi plutôt facile à terrasser : il est lent et peu robuste. Une balle dans la tête et on n'en parle plus. Pourtant avec le zombie et contrairement au vampire, on parle à chaque fois d'apocalypse et de fin de l'humanité.


Il est alors étonnant de constater qu'avec lui, c'est bien la victoire du plus faible et comme le dit Maxime Coulombe dans sa Petite philosophie du Zombie, la défaite humaine est moins le fait du zombie que de l'homme, l'humanité n'ayant pas su s'organiser ni s'unir pour gagner. L'homme dans ce combat montrera non pas le meilleur de lui même, mais le pire. D'ailleurs dans tous les films de zombies, rapidement le danger mort vivant est supplanté par celui des vivants, comme les bikers de Romero ou les chasseurs de primes de Maberry.

Alors pourquoi redoutons-nous tant le zombie ?

Bien au-delà de ce que Freud appelait son « inquiétante étrangeté », le zombie nous renvoi l'image de notre propre mort. Une mort violente, douloureuse et crasseuse. C’est bien sûr le cas de n’importe quelle guerre mais le zombie y apporte une dimension absolue. Le fléau zombie est associé à la fin de l'humanité avec ces images de villes désertes.


L’absence de conscience du zombie renforce encore cet aspect car il n’a pas d’autre raison d’être que la dévoration. Ajoutons l’absence totale de discernement, le danger pouvant venir des plus proches, de l’être aimé, ainsi que le mode de contamination (dans la plupart des cas, la morsure), le zombie n’a plus rien d’humain.

Pour les quelques survivants restant, le quotidien devient une épreuve insurmontable sur la durée. Car s'ils peuvent se retrancher dans une petite ville fortifiée et reconstruire une société tout en gérant tant bien que mal la menace zombie, ils n’en sont pas moins cernés de toute part. Et s’ils entreprennent de nettoyer une région, leur travail pénible et risqué ne sera jamais apaisant car ils n’auront jamais la certitude que la zone est sécurisée. Et quand bien même, c'est finalement des vivants que vient le plus grand danger. Que peut faire Rick et sa communauté retranchée dans une prison, quand le gouverneur et ses hommes attaquent avec un tank ? (The Walking Dead). En montrant le pire de lui même, le vivant va s'affranchir de toutes règles et devenir un bandit de grand chemin, donnant libre cours à sa violence et organisant de nouveaux trafics.

Ainsi, le zombie reste définitivement un monstre. Par son apparence bien sûr, mais aussi par le contexte qu’il créé, en révélant le coté obscure de chacun de nous.




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