La nuit a dévoré le monde
- Tsatogua
- 29 mars 2018
- 1 min de lecture

C’est l’histoire d’un jeune homme, écrivain de romans à l’eau de rose, qui se réveille au lendemain d’une fête bien arrosée, seul survivant dans Paris ravagé par une épidémie zombie. Il se retrouve à vivre seul tel un Robinson, barricadé dans l’appartement de son ex. La similitude avec Apocalypse Z s’arrête là. Ici le zombie n’est qu’un prétexte. Le thème est d’avantage l’introspection et la solitude d’un homme inadapté.
L’auteur ne s’embarrasse pas du pourquoi ou du comment, les zombies sont mis en place en quelques pages. Ce qui l’intéresse, c’est comment cet homme, solitaire et en marge de la société, se retrouve seul survivant à l’apocalypse. Le roman nous offre une belle description de la solitude, dans un style bien plus littéraire que la plupart des autres publications sur le même thème.
Notre homme s’enferme dans un immeuble qu’il barricade, se ravitaille en pillant les appartements voisins et mène sa petite vie solitaire, à l’abri du chaos extérieur, une vie finalement pas si différente de celle d’avant. Ainsi à l’abri, il réfléchi sur sa condition, il cherche à comprendre pourquoi il a survécu. C’est son inadaptation à la société qui lui à sauvé la vie. Il frôle la folie et le désespoir, donne des noms à des zombies, se découvre un talent certain pour le tir à la carabine et constate avec surprise qu’il peut tuer sans problème.
La nuit à dévoré le monde n’est pas un roman d’action et même s’il reprend la plupart des codes de l’univers zombiesque, il n’y apporte rien de plus. Pourtant il se lit très facilement et est passionnant grâce à sa dimension psychologique, sa qualité d’écriture teinté d’ironie.
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